Le Cinéaste Kurde Iranien Keyvan Karimi condamné par une Cour d’appel à un an de prison et 223 coups de fouet

Le Cinéaste Kurde Iranien Keyvan Karimi condamné par une Cour d’appel à un an de prison et 223 coups de fouet.

24 Février et 1^er Mars 2016 nouvelles qui nous sont parvenues via le site du Collectif de l’Agence Iranienne de défense des droits humains Human Rights News Agency ou HRANA: La Direction 54 de la Cour d’appel de la province de Téhéran a condamné le jeune cinéaste Kurde Iranien Keyvan Karimi, à une peine de 223 coups de fouet, à une amende, 20 millions de tomans, a une peine d’un an d’emprisonnement assortie d’une autre peine supplémentaire d’un an de prison avec sursis. Ce verdict a été annoncé officiellement à l’avocat de ce cinéaste, le Samedi 20 Février 2016.

Selon un rapport parvenu aux militant-es et activiste de l’Agence Iranienne de défense des droits humain HRANA, le jeune cinéaste avait déjà été condamné en première instance en Octobre 2015 dernier, à une peine de six ans de prison et 223 coups de fouet par la 28e Chambre du « Tribunal Révolutionnaire » de Téhéran , présidé par le sinistre juge Moghiseh, un juge connu et unanimement détesté en Iran, pour l’arbitraire et la brutalité de ses « verdicts ».

Keyvan Karimi a été accusé de : « Propagande contre le régime » […] « Insulte aux principes sacrés » et « Diffusions de scènes de baisers et de mains tremblantes, tournées avec des femmes non-mahram ». Alors que selon une source locale bien informée, les preuves d’accusations de propos « blasphématoires » qui auraient été supposément proférés, dans un documentaire tourné par ce cinéaste titré « Graffitis dans la ville », n’ont pas pu être formellement démontrées par les deux Cours qui ont jugé Keyvan.

L’Association nationale des producteurs et réalisateurs Italiens de cinéma et de télévision, un collectif regroupant 137 écrivains Iraniens de renom. Des réalisateurs et cinéastes Iraniens ont écrit et publié plusieurs communiqués et lettres ouvertes, condamnant la brutalité du premier verdict prononcé en première instance contre leur collègue Keyvan Karimi.

Des membres des associations d’écrivains des Pen Clubs d’Amérique, de Londres et du Canada ont également lancé une campagne de solidarité et de soutien à Keyvan Karimi, et demandé à ce que d’autres écrivains de la communauté littéraire internationale envoient des lettres de protestations aux autorités Iraniennes, leur demandant de modifier en appel la peine visant Keyvan. Par ailleurs les organisateurs espagnols du festival de cinéma du Punta Festival Vista ont également protesté contre la peine de 223 coups de fouet prononcée contre le jeune cinéaste Kurde. En réalisant un film appelé symboliquement « World, Whip » – le « Monde du Fouet » –Ndr. Dans lequel 223 cinéastes célèbres qui participent à ce festival ont exprimé leur soutien et leur sympathie avec Keyvan Karimi.

Keyvan Karimi avait déjà été arrêté en Octobre 2013, il avait ensuite été libéré sous caution après avoir passé environ deux semaines en détention.

Voir aussi sur : https://hra-news.org/en/keyvan-karimi-sentenced-imprisonment-lashes-appeal-court

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