Liste de 32 détenus des prisons d’Evin et de Gohardasht Rajaee Sharh qui sont accusés d’être des Moharebeh ou ennemis de dieu.
30 et 31 Mai 2016 nouvelles qui nous sont parvenues par le biais du site du Collectif de l’Agence Iranienne de défense des droits humains Human Rights News Agency ou HRANA: Plus de 70 prisonniers politiques sont actuellement enfermés dans les prisons d’Evin (Ville de Téhéran) et de Gohardasht Rajaee Sharh (Ville de Karaj). La majorité de ces détenus ont été condamnés à de lourdes peines, après avoir été reconnus coupable d’être des « Moharebeh » – c’est à dire qu’ils sont considéré comme des: « Ennemis de dieu » – « En guerre contre celui-ci » selon la loi Iranienne – Ndr.
-En Iran être accusé et reconnu coupable d’être un « Moharebeh » est une infraction qui selon l’appréciation des « Juges » présidant les « Tribunaux Révolutionnaires », peut vous valoir des condamnations à de longues années de prison, et pire encore à la peine de mort ou à l’emprisonnement à vie.
HRANA a publié une liste de noms de 32 de ces prisonniers politiques enfermés dans ces deux centres pénitentiaires qui ont été condamnés comme des: « Moharebeh ». Il convient de noter que ces 32 détenus d’opinion et de conscience devraient (en principe) compte tenu de changements législatifs récents mis en place dans « Code pénal Islamique », pouvoir bénéficier de nouveaux procès en appel et même pour certains d’entre eux conduire à leurs libérations (Toutefois sous certaines conditions).
En effet selon un rapport récent publié par les activistes et les militant-es du site du collectif HRANA, du fait que des changements juridiques sont intervenus a la suite du remplacement de l’Article 186 du code pénal par un nouvel article introduit dans le « Code pénal » de la « Constitution de la République Islamique d’Iran », ces 32 prisonniers politiques accusés et reconnus coupables d’être des « Moharebeh », devraient voir leurs dossiers judiciaires et leurs affaires réexaminées.
Auparavant l’Article 186 du « Code pénal islamique d’Iran » laissait entendre que: « Si une personne suit les objectifs d’un parti ou d’un groupe armé d’opposition Illégal et que ce groupe est encore en activité. Et s’il est prouvé que cette personne mène des actions avec ces mêmes groupes, en tant qu’adhérent et même en tant que simple sympathisant, cette personne serait alors immédiatement reconnue coupable de Sacrilège et en conséquence devrait être sévèrement punie, selon les lois en vigueur au sein la République Islamique d’Iran ».
L’Article 288 du nouveau « Code pénal Islamique d’Iran » qui a remplacé l’Article 186, indique maintenant ceci en ces termes: « Si une personne qui appartient à un groupe rebelle s’engage dans des actions armées contre le gouvernement la République islamique d’Iran est arrêtée. Celle-ci ne pourrait être reconnue coupable, seulement si il est formellement prouvé qu’elle a utilisé ou fait usage d’armes » Par exemple au moment de son arrestation – Ndr. « Et si ces faits peuvent être prouvés ensuite par un tribunal compétent, alors cette personne serait en ce cas, immédiatement passible de la peine de mort ».
Il y a quelques semaines HRANA a rapporté qu’un groupe de prisonniers politiques Iraniens avait publié une lettre publique demandant des révisions de procès pour un certain nombre de prisonniers, condamnés à des peines très lourdes pour des accusations ou des allégations de « Moharebeh ». Cette publication demandait ces révisions de procès en vertu de ces changements de la loi inscrits depuis peu dans la constitution de la « République Islamique », tout en les analysants selon des points de vue religieux et juridiques. Ces demandes légitimes ont également été soutenues publiquement par M. Abdulfattah Soltani et M. Mohammad Saif Zadeh deux avocats et juristes Iraniens de renom.
Mohammad Moghimi -*1, un avocat et militant défenseur des droits humain Iranien à déclaré à ce sujet à un journaliste du collectif HRANA: » l’Opinion publique et les organisations de défense des droit humains Iraniennes et internationales doivent continuer à faire pression sur nos autorités, pour que la mise en œuvre de cette nouvelle loi soit appliquée, il n’y a que ça a faire pour obtenir les libérations de ces 32 prisonniers , ainsi que celles d’autres détenus politiques de notre pays condamnés pour les mêmes accusations ».
Quelques semaines auparavant, les activistes du site du collectif de l’Agence Iranienne de défense des droits humains Human Rights News Agency ou HRANA avaient publié un autre rapport dans lequel étaient indiqués les noms de 27 prisonniers politiques et de conscience Sunnites, condamné à mort après avoir été pour la plupart d’entre eux reconnus coupables d’être des « Moharebeh ».
Cette nouvelle liste ci dessous. Comprend respectivement les noms, le nom de famille, l’année de l’arrestation et les verdicts prononcés contre ces prisonniers d’Evin et de Gohardasht Rajaee Sharh, condamnés en tant que « Moharebeh » ou « Ennemis de dieux – En guerre contre celui-ci »:
-Prison de Gohardasht Rajaei Shahr (Ville de Karaj) :
1- Mohammad Nazari condamné en 1993, à une peine de prison à vie. 2- Khaled Freydooni condamné en 1998, à une peine de prison à vie. -3 Omar Faghihpoor condamné en 1998, à une peine de prison à vie. -4 Khaled Hardani condamné en 2000, à une peine de prison à vie. -5 Farhang Poormansour condamné en 2000, à une peine de prison à vie. -6 Shahram Poormansour condamné en 2000, à une peine de prison à vie. -7 Saeid Masoori condamné en 2000, à une peine de prison à vie. -8 Afshin Baymani condamné en 2000, à une peine de prison à vie. -9 Hamzeh Savari condamné en 2005, à une peine de prison à vie. -10 Jafar Eghdami, condamné en 2007, à une peine de 10 ans de prison. -11 Pirouz Mansouri condamné en 2007, à une peine de 18 ans de prison. -12 Saleh Kohandel condamné en 2007 à une peine de 10 ans de prison. -13 Hasan Sadeghi, condamné en 2015 à une peine de 15 ans de prison. -14 Abulghasem Fooladvand condamné en 2013 à une peine de 15 ans de prison. -15 Hasan Ashtiani, condamné en 2013, à une peine 15 ans de prison. – 16 Ramazan Ahmad Kamal, condamné en 2008, à une peine de10 ans de prison. -17 Mohammad Akramipoor, condamné en 2013, à une peine de 15 ans de prison -18 Paiman Arefi condamné en 2009, a une peine de 15 ans de prison. -19 Ahmad Karimi, condamné en 2009 à une peine de 15 ans de prison. -20 Zanyar Moradi condamné en 2008, à la peine de mort. -21 Loghman Moradi condamné en 2008 à la peine de mort. -22 Hooshang Rezaei condamné en 2010, à la peine de mort.
-Prisonniers et Prisonnières politiques de la prison d’Evin (Ville de Téhéran) condamné-es en tant que « Moharebeh » ou « Ennemis de dieux -en guerre contre celui-ci« :
-23 Ahmad Daneshpoor Moghadam condamné en 2009, à la peine de mort. -24 Mohsen Daneshpoor Moghadam condamné en 2009, à la peine de mort. -25 Ali Zahed condamné en 2008, à une peine de prison à vie. -26 Hadi Ghaemi condamné en 2009, à une peine de 15 ans de prison. -27 Raihaneh Haj Ibrahim Dabagh condamnée en 2009, à une peine de 15 ans de prison. -28 Maryam Akbari Monfared, condamnée en 2009, à une peine de 15 ans de prison. -29 Fatemeh Mosanna condamnée en 2013, à une peine de 15 ans de prison. -30 Sadigheh Moradi condamnée en 2013, à une peine de 10 ans de prison. – 31 Behnaz Zakeri Ansari condamnée en 2012, à une peine de 10 ans de prison. -32 Zahra Zehtabchi condamnée en 2013, à une peine de 12 ans de prison.
Voir aussi sur: https://hra-news.org/en/names-32-prisoners-charged-muharebeh
-*1 Mohammad Moghimi est l’avocat qui a réussi récemment à faire gracier et libérer le Vendredi 3 Mai 2016 dernier, la dessinatrice, caricaturiste et militante féministe Iranienne Atena Farghadani qui avait été précédemment condamnée par une Cour présidée par l’ignoble « Juge » Abdolqassem Salavati , à une peine de 12 ans et 9 mois de prison , pour avoir prétendument « Outragé et insulté » le Parlement Iranien ou Majlis et le « Guide Suprême » Ali Khamenei, par le biais d’une caricature satirique qu’elle avait publié sur sa page Face Book personnelle. Voir ci dessous sur HRANA et sur notre site:
https://hra-news.org/en/atena-farghadani-released-evin-prison
https://soliranparis.wordpress.com/2016/05/03/la-militante-feministe-et-caricaturiste-iranienne-atena-faraghdani-pourrait-etre-liberee-le-11-mai-prochain/
Soliranparis contact nomore@riseup.net