Protestations des travailleurs Iraniens devant le parlement contre les nouvelles propositions du droit du travail.
Le 20 Novembre 2011,Environ 3000 travailleurs ont organisé un sit-in devant les portes du Parlement iranien (ou Majlis Ndr) pour protester contre les changements proposés par une nouvelle loi du travail. La manifestation était appelée par la Maison du Travail elle a été suivie par un grand nombre de travailleurs et de manifestants. Qui étaient enus la pour montrer leur mécontentement à l’égard des modifications proposées par cette nouvelle législation.
Cette nouvelle loi devrait être finalisée le 21 Novembre 2011 elle lance des discussions entre les « représentants patronaux et syndicaux ». Le « projet final » de cette nouvelle législation du travail devrait se décider aux prochaines session du parlement Iranien.
Les changements proposés par des organisations de travailleurs indépendants, ainsi que celles sanctionnées par le gouvernement sont d’approuver de nouveaux contrats temporaires qui ont augmentés de manière effrenée dans le pays. Selon Fathollah Baya qui est la tête de l’Union des travailleurs temporaires ces contrats représentent 80 à 85 pour cent de la population active dans le pays. Pour l’Union des travailleurs temporaires ces nouvelles lois ne feront qu’augmenter la puissance de l’Etat et des organisations des employeurs au détriment des organisations des travailleurs et des syndicats, de plus cette nouvelle loi ne mentionne pas le droit des travailleurs Iraniens à avoir des organisations syndicales indépendantes.
Ces lois enlèvent les avantages spéciaux de certains ouvriers, qui étaient pourtant écrits dans le droit du travail Iranien actuel ; elles relèguent les ouvrier devant des comités disciplinaires en cas de conflits sociaux, elles enlèvent aux ouvriers tout les recours possible devant des autorités plus hautes en cas de litiges avec les patrons, elles ne mettent pas les salariés permanents sur le même pied d’égalité que les ouvriers temporaires, elle ne prennent pas en compte l’ancienneté des ouvriers à la retraite.
De plus cette nouvelle loi favorisera le Haut Conseil du travail Iranien, qui pourra décider des tarifs et bonus annuels des ouvriers, alors que les salaires minimaux doivent être déterminés par le ministère du Travail selon les organisations ouvrières Iraniennes. Ce conseil dont la composition sera renforcée par des membres représentants de l’état et des employeurs se fera au détriment de la représentation des ouvriers , sans la participation de syndicats.
Les changements proposés par cette loi devraient retirer de l’universalité à la couverture de toutes les usines et des ateliers en approuvant deux niveaux de sanctions du système des salaires et recours a la pratique effrénée des contrats temporaires.
Par ailleurs avec cette nouvelle loi les autorités Iraniennes, n’ enlèvent rien à l’obligation des nouveaux propriétaires d’une entreprise de se conformer aux accords et assurances sociales des propriétaires antérieurs. La semaine de travail qui fait 44 heures actuellement serait définie comme tendant à être plus flexible et réduite certains jours et augmentés pour d’autres. Les changements proposés ne reconnaissent pas non plus les grèves, les sit-in et les manifestations, pas plus que les droits légaux des travailleurs.
Cette protestation des travailleurs du 20 Novembre 2011 a duré deux heures sous la pluie avec les travailleurs qui scandaient » Non a ces modifications de la loi du travail dévastant la main-d’œuvre », et « grève, grève, grève ».
Lire en anglais sur Iran Labor Report:
http://iranlaborreport.com/?p=1698
Soliranparis nomore@riseup.net